En plus d’être 100% bio, nos bananes sont toutes issues du commerce équitable (Équateur, Pérou, République Dominicaine ou Ghana) ou d’un travail de relocalisation (avec l’origine Canaries).
Originaire d’Asie du Sud-Est, la banane a progressivement migré vers l’Afrique de l’Est et les îles du Pacifique. Ce sont les Portugais qui apportent les premiers bananiers dans les Caraïbes et en Amérique Centrale en 1502.
Une production mondiale
La production mondiale de bananes est aujourd’hui estimée à près de 110 millions de tonnes par an, provenant de plus de 120 pays différents. Le continent africain (en particulier l’Afrique du Centre et de l’Ouest) produit environ 50% des bananes plantains au niveau mondial.
Après l’orange, la banane est le deuxième fruit le plus exporté et c’est également l’une des plus importantes cultures vivrières du monde. La banane est récoltée toute l’année, avec un pic de février à avril et un creux de juin à août. Les quantités disponibles varient quant à elles en fonction de la température, de l’humidité et de la pression des maladies et insectes.
Le bananier n’est pas un arbre, c’est simplement une herbe géante qui peut atteindre quinze mètres de hauteur. Pour se développer, le bananier a besoin de chaleur (25°C à 40°C) et d’une alternance entre pluie et fort ensoleillement correspondant aux zones tropicales et subtropicales.
Cycle de vie
Lorsque le plant de bananier atteint l’âge adulte, une fleur apparaît : elle formera le régime, composé de plusieurs groupes de fruits appelés « mains ». Selon les conditions climatiques et la conduite de la culture, il faut compter 9 à 12 mois entre la plantation et la récolte du régime, qui pèse alors de 20 à 25 kg.
Le bananier est une plante qui se succède à elle-même : après la récolte, le pied mère meurt, mais il a auparavant émis des rejets (« filles ») qui assurent la survie du bananier.
Il existe une grande diversité de variétés dans le monde, parmi lesquelles se trouvent les bananes douces ou « dessert » bien représentées par la variété Cavendish et les bananes à cuire (banane plantain par exemple).
Agriculture biologique
Une bonne fertilisation
En plus de sols perméables, bien drainés, plats et profonds, la banane bio a besoin de sols fertiles et riches en minéraux. Le sol destiné à recevoir le bananier doit être préparé et enrichi par de la matière organique (compost, feuilles de bananiers…). La fertilisation est réalisée à partir d’engrais organiques, de compost ou de préparations réalisées à base de déchets de bananes.
Beaucoup de soins
Afin de limiter le développement des insectes et des maladies sur les plants de bananier, un certain nombre de tâches sont effectuées tout au long de leur culture :
- Sélection des meilleures filles et élimination des vieilles feuilles
- Protection des régimes avec un sac pour éviter les dommages causés par les insectes ou le vent
- Élimination de la fleur de bananier laissée à la fin de chaque fruit
L’irrigation, un point essentiel
L’eau doit être apportée en quantité suffisante grâce à un système d’irrigation : par inondation, aspersion ou goutte à goutte en veillant au bon drainage pour éviter le développement des maladies et limiter la consommation d’eau.
Prévenir les maladies
En complément des précautions prises lors de la culture, des moyens de lutte biologique (insectes auxiliaires) et des extraits de plantes (ail, extraits de plantes obtenus par macération…) peuvent être utilisés pour prévenir et guérir les maladies.
En bio, l’objectif est de favoriser la vie du sol (nourrir le sol avant de nourrir la plante et ainsi limiter l’érosion) et la croissance des plantes (recherche d’équilibre entre la culture et son environnement, protection des salariés et des populations) !
100% bio et/ou équitable
La banane est un fruit provenant de zones exotiques, où le climat est favorable au bon développement des bananiers. Aujourd’hui, nos bananes bio proviennent de 5 zones géographiques (République Dominicaine, Équateur, Pérou, Ghana et Canaries) et de 4 fournisseurs (Pronatura, Compagnie Fruitière, Bonabio et Mercamusa) différents.
Les bananes provenant de République Dominicaine, d’Équateur, du Pérou et du Ghana sont 100% bio et équitables.
La banane des Canaries ne peut être labellisée « Commerce équitable » car elle ne provient ni d’un pays du Sud, ni d’une région française. Elle est cependant bien 100% bio !
Commerce équitable, les fondamentaux
La loi n°2014-856 du 31/07/2014 relative à l’économie sociale et solidaire prévoit les points suivants :
- L’organisation des producteurs et travailleurs en structures à la gouvernance démocratique
- La durabilité de l’engagement commercial
- Le paiement par l’acheteur d’un prix rémunérateur pour les producteurs, basé sur une étude des coûts de production
- L’octroi par l’acheteur d’une prime obligatoire destinée au financement de projets collectifs
Les systèmes de garantie et les labels du commerce équitable reposent sur les critères suivants :
- Des échanges commerciaux poursuivant le développement économique et social durable
- Un dispositif de régulation des prix
- Le respect d’engagements environnementaux et sociaux contrôlés par un tiers
- Des initiatives valorisant des modes de production et d’exploitation respectueux de la biodiversité
- Une transparence vis-à-vis des consommateurs
0,5€/kg de banane acheté = le montant qu’un consommateur permet de reverser aux projets du commerce équitable
Le choix des projets collectifs varie selon les besoins identifiés par les comités de travailleurs ou de producteurs :
- La santé, par l’amélioration des soins médicaux, des campagnes de prévention menées en fonction des besoins des populations
- L’éducation par des dons de matériel scolaires ou des bourses pour les enfants des producteurs et des travailleurs
- L’habitat et les infrastructures : amélioration des logements, accès à l’eau potable…
- La communauté, au travers de dons à des associations sportives, des écoles, associations caritatives, etc…
Dans les associations de petits producteurs en Équateur et au Pérou, les actions prioritaires sont axées sur l’amélioration des rendements, de la productivité et donc du revenu du producteur et de sa famille : amélioration de l’irrigation, fertilisation des sols, aides en cas de catastrophes naturelles…
Zoom sur la banane bio des Canaries
Elle est plus riche en sucre, phosphore et potassium, et plus pauvre en amidon que beaucoup d’autres bananes. Son secret ? Elle reste longtemps sur le pied (de 16 à 20 semaines contre 12 pour celle du Ghana par exemple), où elle prend le temps de mûrir et de développer ses arômes.
Les taches noires sur sa peau sont dues au vent et n’ont aucune incidence sur sa qualité et sa douceur en bouche. Elle est issue de la variété traditionnelle pequeña enana (petite naine), bien adaptée au terrain volcanique et au climat sec et régulier des Canaries.
Source : Biocoop