Equalya, cosmétiques locaux au lait de jument bio

Installé à Degré (à 14 km du Mans), le Haras de la Vallée des Haflinger est spécialisé dans l’élevage de chevaux Haflinger et la transformation de lait de jument bio en cosmétiques, produits d’hygiène et compléments alimentaires.

Jeudi 23 février dernier, Anaïs, Sandrine et Solène ont eu la chance de visiter l’exploitation alors que des poulains (et des veaux) venaient tout juste de naître !

Un haras familial et engagé

Une grande aventure familiale

L’histoire du haras commence en 1999, lorsque Gilbert Cosnet découvre les vertus du lait de jument à l’occasion d’un voyage à l’étranger et tombe sous le charme de la race de petits chevaux de selle Haflinger, qui trouve ses origines en Autriche et dans le nord de l’Italie.

Il décide alors de reprendre la ferme où il a grandi pour y créer un lactarium de lait de jument bio, dans un environnement préservé de 300 hectares et au sein d’une exploitation conduite en agriculture bio.

Au fil des années, Gilbert Cosnet transmet sa passion à son fils, Guillaume, qui entraîne lui-même son épouse Stéphanie dans l’aventure familiale : passionnés de chevaux et de savoir-faire français, ils reprennent tout naturellement les rênes de l’exploitation en 2016.

« Il y a vingt ans, la bio n’était pas aussi développée qu’aujourd’hui », explique Stéphanie. « À l’époque, la vision de mon beau-père était simplement de proposer une production de qualité la plus éthique possible, sans pesticides et dans le respect du bien-être animal. »

L’exploitation aujourd’hui

Huit salarié·es à temps plein élèvent 50 chevaux Haflinger (un étalon, vingt poulinières, des juments et des poulains) et 250 vaches de race Aubrac. « Le nombre d’animaux présents sur l’exploitation ne dépasse pas les parcelles de pâturage disponibles, c’est vital que nos animaux se sentent bien et qu’ils s’alimentent bien. »

Pour cela, l’alimentation est entièrement produite sur l’exploitation :

  • pâturage en milieu bocageux en été
  • foin et paille à volonté en hiver
  • céréales pour complémenter : pois, féverole et triticale sont cultivés, récoltés et toastés pour détruire de potentielles mycotoxines (champignons microscopiques), puis transformées en flocons facilement assimilables par les animaux

« Depuis 2014 et l’arrivée des bovins, il y a une très bonne synergie entre les parcelles cultivées, parce qu’ils ne consomment pas les mêmes herbes que les chevaux et ne se débarrassent pas des mêmes parasites, » souligne Justine Legay, la belle-sœur de Stéphanie, elle aussi convaincue par ce beau projet.

En plus de maintenir le lien au sol et de cultiver des prairies bio de qualité, la famille Cosnet a replanté plus d’une centaine de kilomètres de haies sur son exploitation « afin de permettre à une agriculture vivante de se développer dans de plus petites parcelles. »

Un élevage respectueux de la nature

« Nous respectons le cycle naturel de nos juments, nous ne provoquons pas de chaleurs artificielles et nous ne décalons pas les naissances pour obtenir du lait toute l’année. Ce serait tout simplement contre-nature, » déclare fermement Stéphanie.

La période de poulinage (c’est-à-dire des naissances) dure de février à fin mars, après 11 mois de gestation. « Cette année, le premier poulain est né le 12 février », raconte Stéphanie. Pendant leurs trois premiers mois de vie, les poulains restent auprès de leurs mères pour profiter du colostrum, s’habituer à la vie en troupeau et être éduqués.

« La traite commence le 15 mai et dure jusqu’en octobre, » explique Stéphanie. « Et ça ne se fait pas du jour au lendemain ! Pendant une dizaine de jours, on habitue le poulain petit à petit à la traite à l’aide d’exercices doux : port de la longe, sortie du box, tétée en notre compagnie, allumage de la machine… »

Et pour finir, la présence du poulain près de sa mère déclenche la descente de lait : « on tire entre un et deux litres à chaque fois, contre presque 20 pour une vache. Pas question de faire du volume, priorité au bien-être des poulains et à la qualité du lait des juments. »

Le lait de jument bio, un élixir de beauté

Un nectar utilisé depuis des millénaires

Légèrement translucide, à la manière d’une boisson végétale, et au discret goût de noisette, le lait de jument est un véritable élixir de beauté reconnu depuis l’Égypte ancienne pour ses nombreux bienfaits et vanté par Hérodote dans la Grèce antique : « il nourrit, fortifie et donne de la vigueur. »

Contrairement aux vaches, chèvres et moutons, qui sont des ruminants à digestion complexe (deux estomacs), la jument est un mammifère monograstrique à digestion simple (un seul estomac), comme l’être humain. Cette particularité lui permet de restituer dans son lait les vitamines, minéraux, acides gras de l’herbe et des fourrages qu’elle consomme.

« La richesse de notre lait de jument bio est étroitement liée au bien-être de nos chevaux, au respect que nous leur portons et à la confiance qu’ils nous accordent chaque jour, » rappelle Justine.

Sensible à la chaleur et à l’oxydation, le lait de jument est très fragile. Pour profiter au maximum de ses bienfaits, il faut utiliser des méthodes de conservation douces, sans élévation de température :

  • la surgélation est une méthode d’abaissement rapide de la température qui respecte la composition du lait de jument
  • la lyophilisation est une déshydratation douce, sous vide et à basse température qui permet de récupérer une poudre fine, la matière sèche du lait

Un concentré de beauté pour une peau éclatante

Le lait de jument bio est reconnu comme étant naturellement riche en actifs aux effets tenseurs (protéines), protecteurs (acides gras), régénérants (céramides et liposames) et anti-oxydants (vitamines).

« On retrouve dans le lait de jument une grande quantité d’éléments présentant une ressemblance avec les constituants cutanés naturels », explique Stéphanie. « La protéine animale présente dans le lait de jument est ainsi plus assimilable qu’une protéine d’origine végétale. »

Les soins cosmétiques Equalya

En 2003, la famille Cosnet crée ses premiers compléments alimentaires ; en 2006, ses premiers cosmétiques au lait de jument bio de la marque Equalya. « Nous cherchions en priorité à apporter des solutions aux personnes souffrant d’allergies et dont la peau est ultrasensible, » raconte Stéphanie.

Les cosmétiques Equalya possèdent des formules simples et naturelles, sans additifs, conservateurs ou vitamines de synthèse.

« C’était très compliqué au départ de produire des cosmétiques, parce que le lait de jument est extrêmement sensible et délicat, » raconte Justine. « Il n’y avait pas autant de technologie à notre disposition pour l’élaboration des formules. Et les flacons airless, qui garantissent la stabilité des produits, n’existaient pas encore. »

La gamme de soins Equalya associe au lait de jument d’autres actifs végétaux :

  • l’aloe vera pour ses vertus régénérantes et apaisantes, présent dans tous les produits
  • le beurre de karité pour sa richesse
  • les huiles végétales de jojoba, noyau d’abricot, argan, sésame, rosier muscat, amande douce, olive… pour leurs propriétés nourrissantes, anti-oxydantes, adoucissantes et protectrices
  • les eaux florales de bleuet, mélisse, rose, néroli (fleur d’oranger)… pour leurs vertus purifiantes, apaisantes, rééquilibrantes et toniques
  • les extraits de framboise, bambou, algue brune et plancton, riches en vitamines, flavonoïdes et acides gras

Ces soins « éclat » ultra-concentrés subliment la peau en associant le meilleur de la nature dans des crèmes et des laits aux textures fines et fraîches, et aux parfums délicats et naturels.

À découvrir au Fenouil Sargé :

  • Lait visage démaquillant
  • Crème sublimatrice
  • Crème de jour divine
  • Gel prodige contours des yeux
  • Lait corps surgras

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