Et si consommer « moins » revenait tout simplement à consommer « mieux » ? Il ne s’agit pas de se priver, mais de retrouver le plaisir des produits de qualité et d’éviter les déchets inutiles. En janvier, nous vous donnons rendez-vous dans nos six magasins pour passer des bonnes résolutions aux bonnes pratiques !
Une consommation ou une consom’action ?
Le terme de « consommation », c’est-à-dire le fait d’utiliser des biens et d’avoir recours à des services, nous renvoie malheureusement aujourd’hui rapidement à la notion de « surconsommation » ; à l’origine, la définition est cependant bien différente.
Comme le rappelle le Centre national de ressources textuelles et lexicales (CNRTL), « consummatio » signifie en latin classique « accomplissement, achèvement, perfection ».
Sans prétendre être parfait·e, il est aujourd’hui nécessaire de consommer de manière responsable, c’est-à-dire d’ajuster notre façon de consommer aux enjeux actuels (environnementaux, sociaux, économiques…).
Concrètement, l’objectif est double :
- Consommer moins ;
- Consommer autrement de la production à la fin de vie du produit.
Soyons des consom’acteurs et consom’actrices éclairé·es !
Une consommation responsable et réfléchie
Le plus simple pour consommer autrement si l’on ne sait pas par où commencer (surtout en janvier, à l’heure des bonnes résolutions) ? S’appuyer sur des critères engagés et militants.
1) Consommer des produits bio, locaux et de saison
La certification des produits bio, c’est-à-dire la présence d’un label (AB, Eurofeuille, Nature & Progrès, Demeter, Cosmébio, …), permet d’attester du strict respect d’un cahier des charges précis et rigoureux.
Certains produits issus de la mer (algues, sel…) ou de la terre (argile…) ne peuvent pas être labellisés ; ils restent néanmoins soumis à des cahiers des charges spécifiques garantissant leur qualité et dans nos magasins, ils respectent le cahier des charges Biocoop, plus strict que la réglementation européenne.
Acheter des produits bio et locaux, c’est soutenir les producteurs et productrices de notre territoire, bien souvent engagé·es dans des projets allant au-delà de la bio : respect du bien-être animal, préservation de la biodiversité, sélection de variétés anciennes, méthodes et recettes artisanales et traditionnelles…
Et respecter la saisonnalité (végétale comme animale), c’est tout simplement vivre au rythme des saisons : acheter des cerises en juin ou des oranges en novembre est déjà un geste militant en faveur du cycle naturel des plantes et de la nature.
2) Consommer en vrac
Le vrac est un pilier central du mode de vie zéro déchet et plus généralement d’une consommation responsable, qui permet de faire des économies et d’acheter la quantité dont on a réellement besoin tout en réduisant les emballages, d’autant plus si on vient avec ses propres contenants.
Du lundi 9 au samedi 21 janvier, nous organisons d’ailleurs une grande campagne de sensibilisation : zéro sac kraft = un bon d’achat de 5€ à dépenser en février.
Un autre geste zéro déchet de plus en plus courant est de privilégier les produits rechargeables comme la lessive, le liquide vaisselle ou encore le dentifrice, le déodorant et le gel douche. De plus en plus de marques proposent également des recharges, souvent plus concentrées et moins emballées que le produit original.
3) S’engager en faveur du commerce équitable
Au Fenouil et chez Biocoop, nous militons depuis toujours pour redonner du sens à nos achats grâce à un commerce équitable fondé sur le respect, l’équité et la solidarité, aussi bien à l’étranger qu’en France. Aujourd’hui, nous représentons 20% du commerce équitable en France, contre seulement 1% du commerce alimentaire.
4) Refuser les OGM
Un organisme génétiquement modifié (OGM) est un organisme vivant dont le patrimoine génétique a été modifié pour lui conférer de nouvelles propriétés agricoles : sécrétion d’insecticides pour le maïs ou le colza, tolérance aux herbicides pour le soja…
99% des plantes OGM sont dite herbicides : soit elles sont tolérantes à un herbicide qu’elles absorbent et stockent sans en mourir, soit elles en sécrètent.
Trop de risques sont encore mal évalués : croisement avec des plantes sauvages, conséquences sur la biodiversité, pollution des sols et des rivières, perturbation des écosystèmes et de la faune…
5) Refuser les ingrédients cosmétiques de synthèses issus de la pétrochimie
De nombreux ingrédients autorisés par la réglementation européenne sur les cosmétiques sont issus de la pétrochimie, donc interdits par les cahiers des charges naturels et bio : les parabens, le phénoxyéthanol, le butylhydroxytoluène (BHT), le polyéthylèneglycol (PEG), l’éthylènediaminetétraacétique (EDTA), le silicone…
Chez Biocoop, l’ammonium lauryl sulfate (ALS) et le sodium lauryl sulfate (SLS), deux tensioactifs potentiellement irritants et perturbateurs endocriniens, sont également interdits et sont remplacés par des tensioactifs et des émulsifiants naturels.