Stratégie de référencement et exigences de nos cosmétiques bio

Au Fenouil et plus généralement chez Biocoop, nous sommes toujours à la recherche de produits bio de qualité plus accessibles et plus respectueux de l’environnement, en particulier au rayon des cosmétiques, compléments alimentaires et produits d’hygiène et d’entretien.

Une stratégie de référencement établie par les parties prenantes de Biocoop

La participation des sociétaires de Biocoop aux décisions politiques et stratégiques est organisée à travers différentes instances : assemblée générale, conseil d’administration, forum des sociétaires, conseils territoriaux, comités stratégiques (développement, commerce, coopération, économie sociale et solidaire, moyens…), rencontres territoriales opérationnelles…

Des commissions sont chargées de définir les stratégies de référencement par secteur de produits et de proposer des évolutions du cahier des charges au conseil d’administration. Il en existe aujourd’hui six : épicerie, fruits et légumes, non alimentaire, produits frais, vins et zéro déchet.

Un engagement professionnel et personnel

Sandrine, responsable du rayon non alimentaire (cosmétiques, hygiène, entretien et compléments alimentaires) du Fenouil Sargé, fait partie de la commission non alimentaire depuis 2018 et représente cette dernière au sein de la commission zéro déchet.

Les mandats de trois ans sont renouvelables et les membres se réunissent plusieurs fois par an en commissions secteurs et inter-secteurs à Rennes ou à Paris. « Tout au long de l’année, nous échangeons par visio, nous travaillons ensemble à distance, nous nous transmettons les suggestions et remarques de nos client·es et des équipes en magasin », explique Sandrine.

C’est un travail de longue haleine pour faire avancer les choses et constamment nous améliorer. « Les débats sont nombreux et les prises de décisions ne sont pas toujours évidentes : c’est compliqué de concilier nos valeurs et le contexte, par exemple en cas de déréférencement d’un fournisseur avec qui nous travaillons depuis des années, mais qui ne respecte plus nos critères. Notre niveau d’exigence se renforce au fil des années et nous devons régulièrement redéfinir nos limites. »

Des conditions de référencement strictes et militantes

Le déréférencement récent de certaines marques n’a pas dû vous échapper, qu’il s’agisse de Logona ou de SANTE Naturkosmetik (L’Oréal Allemagne), d’Herbalgem ou de BioFloral (Ardian, fonds de pension américain), de Melvita (groupe coté en bourse) ou encore de Boho Green Make-Up (partenaire du groupe Casino-Monoprix).

C’est un choix militant qui fait partie de notre « stratégie fournisseurs » : nous refusons de vendre des produits dont les marques appartiennent à des groupes cotés en bourse ou à des fonds d’investissement ; lorsqu’elles sont rachetées, nous en arrêtons la vente et nous les remplaçons par des marques dont les valeurs correspondent aux nôtres.

« Il ne faut surtout pas hésiter à venir nous interroger en rayon sur nos valeurs et nos pratiques, » rappelle Sandrine.

Une qualité des matières premières ultra-contrôlée

Nous sélectionnons nos produits avec un soin extrême, en étudiant et en contrôlant leur composition et la qualité des matières premières.

Notre beurre de karité et notre huile d’argan, souvent présentés sous leur forme brute, doivent par exemple être certifiés bio et répondre au cahier des charges du commerce équitable.

Nos huiles essentielles et nos huiles végétales bio sont pures à 100 %, sans ajout d’eau ou de conservateurs.

« Ça peut paraître évident, mais notre argile provient de carrières où l’extraction est autorisée et non de carrières sauvages », explique Sandrine. « Elle est séchée naturellement à l’air libre et n’est pas ionisée, car ce procédé rend l’argile inerte. »

Un ingrédient comme la silice bio est par exemple extrait des plantes à l’aide de solvants naturels et non de solvants chimiques néfastes pour l’environnement.

Enfin, toujours dans les compléments alimentaires bio, nous avons choisi des alternatives au cartilage de requin (les squales sont chassés en Asie où l’on découpe leur aileron avant de les rejeter à la mer mutilés et encore vivants), au plancton ou au krill (une nourriture déjà trop rare pour les baleines) afin de protéger les ressources marines.

Un travail sur l’empreinte carbone des produits

Au sein de la commission zéro déchet Biocoop, la recherche d’alternatives au plastique et aux emballages à usage unique fait partie des priorités, peu importe le secteur concerné (épicerie, produits frais, cosmétiques…).

L’impact écologique du verre

« Contrairement à ce que l’on pourrait croire, le verre n’est malheureusement pas toujours la solution la plus écologique », déplore Sandrine. Pour chaque tonne de verre produite, il faut extraire environ 1,2 tonne de matières premières (sable quartzeux, calcaire et carbonate de sodium) et utiliser environ 105 kg de fioul afin de faire fonctionner les fours, dont la température peut s’élever jusqu’à 1 500°C.

Autre inconvénient du verre : le rapport entre volume et poids, bien moins bon que celui du plastique, qui rend son transport plus consommateur de carburant.

« Quant à la consigne du verre, elle est uniquement intéressante si les lieux de fabrication et de vente sont proches », souligne Sandrine. « Aujourd’hui, on estime qu’un flacon en verre atteint un bilan carbone neutre après environ neuf utilisations. »

L’importance du vrac et des produits solides

Les commissions non alimentaire et zéro déchet travaillent également au développement du vrac, mais certains produits ne sont pas adaptés à ce mode de vente. « Les hydrolats en vrac ne passent pas encore les contrôles bactériologiques, c’est pourquoi ils sont seulement disponibles dans des bouteilles en plastique », explique Sandrine. Nous vous proposons en revanche des formats d’un litre pour les hydrolats bio de camomille, rose et —.

« Les compléments alimentaires bio ne peuvent pas non plus être vendus en vrac, car il manque la posologie. Même combat pour les produits détergents : la législation est très stricte, notamment sur la question du contenant. »

Vous trouverez cependant dans nos six magasins bio au Mans une gamme de produits d’entretien bio simple et complète :

  • liquide vaisselle, lessive et nettoyant multiusages
  • gel douche, shampooing et savon
  • déodorant et dentifrice

« Nous continuons à chercher des solutions, à référencer des produits qui correspondent à nos valeurs et à notre niveau d’exigence, aussi bien dans la qualité des produits que dans leur respect de la terre et des êtres vivants », conclut Sandrine.