Les Jardins de la Licorne, plantes aromatiques et médicinales bio

Installés à Rémalard-en-Perche (à 72 km de nos magasins) depuis février 2022, les frères Armand et Jérémy Leray et leur ami d’enfance Hugo Ralema sont à la tête des Jardins de la Licorne, notre nouveau fournisseur de plantes à parfum, aromatiques et médicinales bio, aussi appelées « PPAM ».

La genèse du projet

Les trois associés ont pris la succession de la ferme de Malitourne, qui appartient à la famille Leray depuis cinq générations.

« J’ai toujours eu envie de m’installer à mon compte », déclare Armand, paysan-herbaliste* spécialiste de la culture et de l’utilisation des plantes médicinales depuis dix ans. « Lorsque j’ai eu l’opportunité de continuer à exploiter les terres de mon père, je n’ai pas hésité. »

En 2018, il s’associe à Hugo, son ami d’enfance passionné depuis toujours par les soins naturels. « Je me suis formé à la production grâce à un brevet professionnel Responsable d’entreprise agricole, spécialisé en production de PPAM« , précise Hugo.

Ils sont rejoints en 2020 par Jérémy, qui souhaitait se lancer dans une activité agricole différente des modèles traditionnels. « Aujourd’hui, nous cultivons nos plantes de manière à favoriser la biodiversité, en respectant les principes de l’agroforesterie et en utilisant des outils électriques non polluants« , explique-t-il fièrement.

*Équivalent moderne d’herboriste, métier illégal en France depuis la suppression du diplôme en 1941.

Des pratiques culturales respectueuses

« Les Jardins de la Licorne sont nés d’une envie commune », raconte Hugo. « Produire et transformer des plantes médicinales de qualité dans le Perche, terre de bocage verdoyante et vallonnée. »

Les trois associés ont fait le choix de ne pas labourer leurs 17 hectares de terres pour ne pas les déstructurer et ne pas bouleverser le biotope. « On n’utilise pas non plus de bâches ou d’objets pouvant laisser des résidus sur les parcelles » : les PPAM sont plantées sur 8 hectares en rangs séparés par des bandes enherbées (dont l’entretien est assuré par onze moutons), pour préserver la biodiversité riche et variée.

« Le sol est particulièrement vivant et fertile dans le Perche », revèle Armand, « on ne l’enrichit qu’une fois par an afin d’entretenir sa vitalité organique. » Seul le thym est actuellement paillé, pour éviter la prolifération des herbes et faciliter la récolte.

Achilée millefeuille, bleuet, romarin, camomille romaine et matricaire, mauve, menthe verte et poivrée, monarde, ortie, romarin, sauge, thym et tulsi sont les principales plantes à parfum, aromatiques et médicinales bio cultivées par Les Jardins de la Licorne. « On cueille aussi de l’aubépine et du frêne, qui poussent naturellement sur les parcelles ».

À terme, Armand, Hugo et Jérémy prévoient de planter des haies bocagères et des arbres autour de leurs parcelles et au milieu des bandes enherbées, afin de protéger les plantes de l’exposition au soleil et d’encourager toujours plus le développement de la biodiversité sur la ferme.

Dix ruches sont également présentes sur l’exploitation et elles sont gérées par Nicolas Verrier, un apiculteur-maraîcher voisin.

Une récolte manuelle et un séchage doux

La récolte est presque exclusivement manuelle : « on utilise une voiturette électrique, initialement développée pour la culture des asperges, et un Toutilo qui nous permet de cueillir les plantes en étant allongés et proches du sol. Dans les années à venir, on est fermement décidés à travailler à l’aide de chevaux percherons ».

Une campagne participative leur a d’ailleurs permis de collecter 7 500€ en janvier dernier pour financer en partie ce projet.

Le tri est principalement mécanique : « une batteuse stationnaire sépare les parties lourdes (les tiges) des parties légères (les feuilles et les fleurs). Les plantes qui ne passent pas dans la batteuse mécanique sont battues manuellement à la fourche« , explique Hugo.

« Un trieur à grain permet ensuite de séparer tous les éléments selon leur taille et une sasseuse broie certaines plantes pour obtenir la granulométrie désirée : orties en flocons, brisures de verveine… »

Quant au séchage, il a lieu dans trois conteneurs maritimes isolés, repeints et aménagés pour faire d’énormes économies par rapport à du matériel spécialisé. « On a installé un déshydrateur de 3 kW qui pulse de l’air sec dans chacun des caissons pour sécher doucement les plantes, posées sur des claies ou des filets. Ce procédé de séchage permet d’éviter tout phénomène de dégradation et d’oxydation, mais aussi de préserver les couleurs et les qualités organoleptiques de nos plantes. »

Les plantes sont ensuite stockées dans des fûts alimentaires, eux-mêmes placés dans un autre conteneur : dès l’entreposage d’une nouvelle récolte, la température est abaissée à -20°C pendant cinq à sept jours pour éviter tout développement bactérien.

Les trois associés estiment qu’il est essentiel de maîtriser toute la chaîne de production pour proposer des produits de très haute qualité.

« Nous recherchons cet équilibre subtil entre les contraintes propres au milieu agricole et les impératifs écologiques actuels : nous nous efforçons d’apporter une réponse à travers un système simple et sobre, qui est le fruit de plusieurs années de réflexion », déclare Hugo.

Dernière étape de la préparation des plantes, l’emballage : « une ensacheuse permet de conditionner les plantes. On s’y met à trois pour remplir, contrôler le grammage et étiqueter les sachets. Une vérification manuelle est réalisée sur chacun des sachets pour ne pas laisser passer de tiges ou de déchets. »

En plus de proposer une gamme conçue avec soin pour allier plaisir et efficacité, Les Jardins de la Licorne accordent une attention toute particulière au goût et à l’esthétique : « pour nous, boire une tisane doit toujours être un moment agréable. »

Les plantes et les mélanges emballés ou en vrac des Jardins de la Licorne sont disponibles au rayon des compléments alimentaires du Fenouil Sargé.

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